Plusieurs livres ouverts ou feuilles volantes

6 clés pour créer une plaquette qui (d)étonne…côté forme

Vous êtes prêt à créer une plaquette qui se démarque ?

Dans le dernier article sur les SONCASE, nous avons évoqué ensemble une manière de créer le contenu de votre argumentaire produit. Car oui, ça y est ! Vous avez votre idée de produit et votre offre, tous les feux sont au vert et vous vous attaquez à votre communication. Vous avez une idée du fond, maintenant, allons plus loin…en affinant la forme de votre document qui peut être un plus des plus puissants dans votre communication.

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Votre stratégie de communication est prête… place à la création de votre plaquette

 

Aujourd’hui, je vais vous parler de ce qui est pour moi un outil de communication incontournable, notamment en btob pour des produits techniques ou ayant une forte valeur ajoutée. Il s’agit de la plaquette de présentation print, dans laquelle nous allons retrouver toutes les bonnes raisons de trouver votre offre intéressante et d’y adhérer. Et lorsque je dis print, je veux dire, imprimée.

 

 

Le fond et la forme

Et j’aimerais vous en parler en exploitant l’idée du non-verbal de la communication. Aïe aïe aïe, qu’est-ce que je raconte ? Vous savez probablement qu’il y a de la communication verbale et non verbale (y en a même de la para-verbale, mais on se garde cela pour une autre fois).

 

Le verbal du document… le fond

Le verbal, c’est ce que je dis, les mots que je prononce. Le non-verbal, c’est ce qui n’est pas dit mais tout de même perçu par mon interlocuteur. La manière dont je me tiens, mon expression, le regard que je porte à l’autre… Au grand dam des esprits factuels, il a été démontré que l’impact du non-verbal est plus important que le fond du message.

 

Quand vous développez un argumentaire, bien sûr il y a du fond, des points clés, vous y mettez en exergue les atouts du produit, les légitimez, … C’est le fond du message, qu’on pourrait comparer à la communication verbale. Il est extrêmement important, évidemment.

 

Le non verbal du document…la forme

Dans cet article, on s’attardera sur la forme, qui pourrait être le non-verbal de votre document et qui a un impact très important en matière de perception de votre message.

Aujourd’hui, je vais vous partager des clés pour réussir à utiliser le non-verbal de votre document écrit.

Créer une plaquette en s’appuyant sur les clés du non-verbal

 

Imaginez que vous avez ce fameux argumentaire entre les mains. Vous avez en face de vous votre client cible.

Qu’est-ce qui sera activé en premier lieu chez votre interlocuteur, comme sens… ?

 

 

Clé numéro 1 pour créer une plaquette qui (d)étonne

La forme et le format sollicités par la vue

 

Eh bien oui, c’est la vue !

Donc, on va s’atteler à la forme et taille de votre document dans le sens premier du terme.

Avez-vous un document sur un format standard, à savoir le fameux A4, un 21 cm de large par 29,7 cm de haut. Dans quel sens est-il ? On parle de document à la française ou en portrait, lorsque le sens principal est à la verticale, et de document à l’italienne ou en paysage, lorsque le sens de lecture est à l’horizontale.

 

Est-ce qu’il est d’un autre format ? Un format proche d’une enveloppe traditionnelle rectangulaire, un carré, en forme de cercle, ou pourquoi pas reprenant la forme d’un objet, comme un téléphone ou une tablette. Y’a t’il une découpe ?

Est-ce qu’il est épais, volumineux,  fin ou très grand ?

 

 

Quand un de mes clients me demande d’imaginer un argumentaire pour son produit, j’avoue que je pars rarement sur des formats standards ou courants, surtout s’il veut se démarquer et sortir du lot.

Je reste sur un format courant, donc, notre fameux A4, s’il y a une exigence de praticité ou de standards vraiment incontournable chez les personnes qu’il va cibler. Ou plus simplement s’il dispose d’une marque existante qu’il est nécessaire de respecter pour garder une cohérence de marque.

 

Clé numéro 2 pour créer une plaquette qui (d)étonne

Pourquoi chercher une différence de forme ?

 

Car je reste fidèle à cette idée qui est :

« On ne peut pas faire la différence en faisant comme tout le monde. »

 

Si vous voulez vous démarquer en communication, il y a lieu d’identifier ce que les principaux acteurs du milieu font, ce qui va vous donner une tendance de fond. Et de faire en sorte de vous en détacher et de proposer autre chose.

 

Lorsque nous, en tant que consommateurs, nous allons chercher notre courrier et qu’un paquet de documents promotionnels se retrouve dans la boîte aux lettres (personnellement, les documents promotionnels arrivent le même jour, distribué souvent par la même personne), ils ont tous plus ou moins le même format. De votre côté, si cela vous arrive, est-ce que vous les regardez tous ? Est-ce que vous les regardez en diagonale puis vous les jetez car aucun ne va sortir du lot ? Et maintenant, imaginons que dans ce paquet, vous trouvez un document rond, qui va dépasser du lot car il a un papier plus épais. Qu’allez-vous faire ? Peut-être allez-vous avoir envie de le sortir du paquet car il casse l’harmonie du paquet ? Il sort du lot.

 

Après, oui, encore faut-il que le message vous plaise. Mais dans un premier temps, il est essentiel d’être interpellé par le document. S’il passe direct à la poubelle ou qu’il vous semble extrêmement identique à ce que vous avez déjà vu, vous n’aurez même pas l’occasion ou l’envie d’aller plus loin.

 

Donc, la première des clés est d’identifier ce qui pourrait être fait différemment pour apporter cette rupture visuelle. Bien entendu, il faut que cela ait du sens et que cela soit cohérent avec votre produit et le message que vous faites passer.

 

 

Clé numéro 3 pour créer une plaquette qui (d)étonne

L’odorat

Reprenons notre situation initiale. Vous êtes en face de votre client cible et il a déjà vu la plaquette que vous avez entre les mains. Une fois que votre client a vu votre plaquette, pensez bien qu’il a déjà perçu certaines choses. Oui, oui, je vous assure.

Puis, vous allez lui donner votre plaquette. Et alors, là, c’est un autre sens qui va rentrer en action. À votre avis ?

 

Alors, oui, pour ceux qui auraient pensé à l’odorat, c’est possible dans la mesure où vous avez décidé de prendre un papier imprégné d’une odeur… comme le font souvent les grandes maisons de parfums pour le grand public. Dans cette même idée, on peut aussi utiliser une technique appelée le scratch off ou scratch and sniff. Et là, vous vous dites, mais qu’est-ce donc ? Je suis sûre que vous connaissez ! En fait, cela revient à encapsuler une odeur sous une pellicule. Et lorsque vous la grattez, celle-ci viendra vous chatouiller les narines.

 

 

Clé numéro 4 pour créer une plaquette qui (d)étonne 

Le toucher ou kinesthésique

 

Et enfin, maintenant, parlons du toucher, qui est LE sens très important que nous allons solliciter. On peut le voir au travers de deux axes : le papier et l’ennoblissement ou disons, la touche finale.

 

Le type de papier

Choisir un papier pour une plaquette n’est pas anodin. Car oui, un papier raconte quelque chose dès que nous le touchons. Et des papiers, je peux vous dire qu’il y en a des tonnes et des variétés incroyables.

Allez, c’est l’instant technique sur le papier… Disons qu’on pourrait identifier 3 grandes familles de papier :

  • non couché ou offset ;
  • couché ;
  • Papier de création.

 

Le papier non couché ou offset.

En grossissant le trait, évidemment, c’est celui qui est le plus simple dans sa formulation. De l’eau et de la fibre de cellulose sont la base de ce papier. Il n’est pas traité, et donc, il est un peu rugueux au toucher. Le papier journal est par exemple un papier offset ou non couché. Pourquoi on parle de non couché ? Eh bien, car il y a du couché. Imaginez un petit prince au chocolat. Il y a deux couches extérieures, le biscuit, et la garniture, c’est une pâte chocolatée.

Un papier couché se compose d’une garniture, le cœur du papier, et de couches extérieures, comme les deux biscuits, qu’on peut appeler couchage. Alors, oui, comme cela, à l’œil, ce n’est pas aussi visible que notre goûter Lu, cela dit, lorsque votre papier est lisse, avec de belles couleurs imprimées, c’est fort probable que celui-ci soit couché. Le papier peut être brillant ou mat, ou alors, entre les deux, satiné.

 

Le papier de création

On pourrait diviser en deux catégories ce type de papier. Le papier d’art, qui est dédié aux artistes comme des aquarellistes et le papier de création, qui lui, raconte presqu’à lui tout seul une histoire. Il a une structure, un toucher particulier, rugueux, cotonneux ou tout lisse… Il peut être irisé, nacré, ou de couleurs, vraiment teinté dans la pâte à papier.

Alors, évidemment, il y en a bien d’autres comme le papier recyclé ou le papier kraft… C’est un vaste monde et le papier choisi doit toujours servir le message que vous avez à transmettre.

 

Pour exemple, l’un de mes clients propose des produits italiens, issus de producteurs pépites, des petites structures qui ont une âme, qui proposent des bons produits, savoureux et avec une liste d’ingrédients vraiment clean. Amis gourmands et fins gourmets, il y a vraiment des merveilles à découvrir chez eux et voici leur adresse si vous voulez les découvrir… Donc, ces producteurs, ce sont les gérants de l’entreprise qui les ont trouvés et qui les trouvent toujours au fil de pérégrinations en Italie. Pour en faire la promotion et surtout, en raconter l’histoire, nous avons donc fait une plaquette, travaillée sur une forme de carnet de voyages, avec des petits bords arrondis, mais également, un papier de création, avec une texture lignée et douce, et qui plus est… fabriqué en Italie.

 

Le papier sert l’histoire de la communication.

Au-delà du papier, ce qui va jouer également, c’est son épaisseur. Rappelez-vous les feuilles de l’annuaire, ou même le papier journal versus une carte de visite. La perception de qualité n’est pas la même en fonction du choix d’un papier fin et d’un papier épais.

 

L’ennoblissement, ou la touche finale

 

Puis, il y a l’ennoblissement de la plaquette… ou le traitement de surface, cela dit, c’est quand même moins sexy.

 

Est-ce que je vais rajouter un vernis brillant, à certains endroits pour mettre en lumière certains éléments, ou un pelliculage peau de pêche… qui est une pellicule qui vient recouvrir le papier et qui donne un toucher peau de pêche ? Est-ce qu’on ne mettrait pas un ruban aux couleurs de la marque ou un élastique pour fermer le document ? Est-ce que je vais mettre un logo en gaufrage, c’est-à-dire qu’il ressortira en relief ? Les possibilités en finition sont énormes.

 

 

Clé numéro 5 pour créer une plaquette qui (d)étonne 

La forme du document ou le choix du papier, le choix de la finition doit avoir du sens avec votre produit.

 

Le fond, la forme, tout cela doit suivre une stratégie et doit répondre à votre objectif. Si vous voulez vendre votre produit et qu’il a certaines particularités à mettre en lumière, le fond et la forme du document doivent servir ce point. En tous les cas, c’est ma vision de la communication.

 

Et elle rejoint assez cette phrase de Jef Richards

« La créativité sans stratégie, cela s’appelle de l’Art. La créativité avec de la stratégie, cela s’appelle de la « publicité ». »

 

Alors, pour les plus curieux, sur le blog, vous trouverez au bas de l’article, des exemples de réalisations de document, qui ne respectent pas les standards et qui ont atteint leurs objectifs. Ils ont créé l’intérêt et ont permis de susciter l’envie de connaître le produit. En espérant que cela vous inspire !

 

 

Clé numéro 6 pour créer une plaquette qui (d)étonne 

Entourez-vous d’une équipe de personnes créatives ET techniques 

Proposer des documents hors normes nécessite des compétences différentes, et surtout, une équipe qui allie aussi bien des compétences techniques que créatives. Car lorsque vous voulez faire un document pop-up, qui, lorsque vous l’ouvrez, une forme se déplie toute seule, croyez-moi qu’il faut que les équipes créatives et techniques travaillent ensemble sur le sujet pour que cela aboutisse correctement. Walt Disney avait déjà mis ce système en place avec son équipe d’imagineers.

 

Une équipe de créatifs et d’ingénieurs œuvrant ensemble pour proposer le parc d’attractions le plus génial de l’époque. C’est pareil pour vos documents de communication.

 

Et si vous ne connaissez pas d’imagineers, sachez que vous en lisez une… et normalement, vous devriez avoir mes coordonnées pas loin. 😉

Spéciale dédicace

Je profite de cet article pour remercier mon équipe d’Imagineers, sans qui, les idées crayonnées sur le papier, une feuille A4, pour le coup, n’auraient pas pu prendre vie ! Je pense particulièrement à Mister Pierre, Vincent, Soso, Dada, Yann, Sophie et Batchouboy.