Sur fond vert foncé, buste d'une femme Stéphanie Leboucher invitée en interview sur le podcast de la créativité agile - petits nuages en fond - et deux mongolfières

Organisation Apprenante | Levier et Moteur de la Créativité

Les enjeux et défis de la culture apprenante pour la réussite de l’entreprise

Chers aventuriers du marketing, le premier épisode de la saison 4 du podcast de la Créativité Agile est désormais en ligne. J’accueille Stéphanie Leboucher, coach et experte en comportements organisationnels, sur le thème de l’organisation apprenante. Quèsaco ? La dernière lubie RH à la mode ? C’est bien plus que cela ! La culture apprenante s’articule autour des individus, des équipes et de l’entité. Ce concept de développement continu apporte les conditions de réussite à la transformation agile et créative. La recette se compose d’ingrédients source de créativité tels que le management des idées et le partage des savoirs. Adopter une telle posture s’appuie sur une pensée systémique. En conséquence, ce mindset offre à l’entreprise un moteur de l’idéation afin d’enrichir une stratégie d’innovation

Comprendre l’organisation apprenante et ses composantes

L’organisation apprenante s’articule autour de trois axes : 

  1. l’entreprise ; 
  2. les équipes ;
  3. les individus.

Les trois éléments sont liés et interdépendants. L’apprentissage en équipe constitue l’idée clé de la culture apprenante. Et elle va au-delà de la simple gestion des compétences des salariés, en prônant un échange d’expériences entre les membres d’une même organisation. Cet état d’esprit d’apprendre ensemble apporte les conditions de réussite au développement de l’entreprise.

Prenons le cas concret du télétravail qui s’est imposé durant la crise sanitaire. En quelques jours, voire quelques semaines, chaque société a dû réorganiser les règles du jeu, et par conséquent, s’adapter à un nouvel environnement. Dans les faits, la transformation s’est opérée à deux niveaux :

  • un apprentissage personnel pour aménager le poste de travail à domicile ;
  • un apprentissage collectif pour orchestrer les réunions à distance.

L’individu en tant que salarié s’est adapté ; l’entreprise également. En 2022, elle accorde au moins deux jours de télétravail hebdomadaires, si cela est possible.

Adopter les bénéfices de la culture apprenante comme vision et valeur d’entreprise

Ici, le contexte exceptionnel a contraint l’entreprise à modifier ses méthodes de travail pour finalement, intégrer et pérenniser les bénéfices dans son fonctionnement. Alors en situation de non crise, comment intégrer la posture de l’organisation apprenante ? 

Nous avons vu que trois éléments sont inter-connectés : l’entreprise, les individus et le travail en équipe. Sortons de la théorie pure et transposons-la dans l’univers de la gastronomie : 

  • l’entreprise est la recette de cuisine d’un repas complet ;
  • les individus sont les ingrédients de cette recette ;
  • les équipes sont les chefs de chaque spécialité (comme les entrées, le dessert…)

Chacun contribuant à la bonne réussite du plat final.

Pour développer le capital humain, un état d’esprit positif, face aux difficultés et aux événements inattendus, est primordial. Ainsi, dans une culture apprenante, chaque personne : 

  • s’attarde sur les conditions et les mécanismes de ses victoires ;
  • adopte une attitude constructive face aux échecs et challenges à relever;
  • cherche à reproduire les conditions de réussite pour gagner en souplesse face aux situations nouvelles. 

Chaque être humain étant unique, prendre le temps de se développer en respectant son rythme d’apprentissage est la clé du succès.

Ainsi, offrir un contexte favorable à l’apprentissage contribue à une qualité de travail et de vie au travail, car le salarié 

  • est à l’aise pour exprimer ses idées, et ose en proposer de nouvelles ; 
  • est fier de son travail et peut s’épanouir plus facilement dans son univers professionnel.

Dans nos cuisines, l’organisation apprenante, ou la culture d’entreprise, est alors le liant, pour développer l’avenir de celle-ci. 

Apprendre à apprendre pour découvrir de nouveaux univers, ouvrir de nouvelles portes… C’est une belle ouverture sur la vie !

Stéphanie Leboucher

Développer une posture d’apprentissage, terreau idéal pour l’idéation

Le challenge pour passer à une culture apprenante reste souvent le rapport à l’échec. Le défi réside à changer son mindset afin de :

  1. se détacher de la simple constatation d’un résultat final ;
  2. accepter l’écueil comme une expérimentation ;
  3. voir chaque embûche comme une opportunité d’apprendre et de capitaliser ;
  4. oser le partage des compétences pour bénéficier de l’expérience du collectif et faire évoluer l’entreprise.

Intégrer les bénéfices de l’erreur dans le management des idées

La peur de l’échec est en effet un frein à l’évolution. Cependant, adopter un mindset pour transformer les écueils et les difficultés en opportunité a une réelle valeur ajoutée. 

Adopter une nouvelle posture représente un challenge car il consiste à (ré)éduquer son cerveau à penser différemment. De ce fait, canaliser la peur de l’échec afin de poursuivre un objectif de capitalisation permet d’être plus créatif et agile. En regardant les mauvaises expériences avec un nouvel angle de vue, vous sortez de vos autoroutes de pensée. Par conséquent, recourir à un accompagnement est parfois nécessaire. 

Favoriser le partage de savoirs pour gagner en créativité

Le partage du savoir est tout sauf naturel et évident ! En revanche, une posture d’apprentissage adoptée par chacun profite à la synergie du groupe ou des entités.

Le Challenge out of the box du podcast de la Créativité Agile en est un bon exemple :

  • En tant qu’individu, j’ai expérimenté le processus de l’idée perpétuelle afin de créer le contenu de la saison 3. 
  • En tant qu’équipes, lors d’un atelier dédié, la dynamique de groupe des podcasteurs a dessiné les contours d’un nouveau projet audio.
  • En tant qu’entreprise, les auditeurs ont fait preuve d’ouverture d’esprit en répondant à 16 questions inhabituelles.

Innover en entreprise grâce aux comportements apprenants

Pour que le management des idées devienne un déclencheur d’innovation, l’entreprise peut choisir de muer en une organisation apprenante pour donner de l’élan.

La citation d’Edward De Bono illustre bien le propos : 

Le problème est que la volonté d’innover ne vient pas de la faim mais de l’appétit.

Edward De Bono

Effectivement, l’innovation s’impose comme une envie, et non une nécessité pour survivre. Avec une culture apprenante, chacun adopte une posture agile pour 

  • rebondir ;
  • sortir du cadre pour atteindre un objectif
  • favoriser l’émergence des idées afin d’amener de la créativité.

Le mindset au niveau individuel profite à l’entreprise, en apportant le terreau fertile à l’élaboration d’une stratégie d’innovation gagnante. Encourager le partage d’idées des équipes déclenche un cercle vertueux. Celui-ci contribue à résister au temps. 

Car pour reprendre une expression populaire, même pour une entité solide et robuste à un instant T, s’endormir sur ses lauriers est préjudiciable. Les contextes économiques et la concurrence sont mouvants. Alors, générer de la créativité grâce à la dynamique des équipes apporte l’élément différenciant afin de donner plus de valeur au produit. C’est un de mes slogans : « pour être anti fragile, devenons agile ! ».

Le labo Clubhouse : l’esprit de co-développement de la transformation agile et créative

Selon Stéphanie Leboucher, organiser des réunions de co-développement est la clé de la réussite. Elles se déclinent en trois temps :

  1. un animateur gère la dynamique et le temps de parole ;
  2. un collaborateur lance sa problématique ; 
  3. les autres collègues, d’une même fonction ou un même niveau hiérarchique, exposent leurs visions.

L’intelligence collective est le carburant pour :

  • enrichir le point de vue du collaborateur ;
  • identifier de nouveaux axes et solutions. 

Comment reproduire ce schéma vertueux avec mon audience ? Avec une approche Test and Learn, j’ai ouvert une salle de la Créativité Agile sur l’application Clubhouse

On est plus fort à plusieurs cerveaux, mais faut-il encore avoir les conditions pour écouter tout le monde.

Stéphanie Leboucher

Donc, chaque semaine, un groupe se forme, constitué :

  • d’un équipage aux commandes pour animer la salle sur un thème donné ;
  • d’auditeurs venant enrichir leur pensée, en sortant d’un cadre habituel.

La room Clubhouse réunit les conditions de réussite d’une culture apprenante :

  • un cadre de confiance : dans une ambiance Chill & Pro, les animatrices veillent à la façon dont est distribué le temps de parole
  • un partage de postures : le point de vue développé par l’invité est enrichi par les propos et expériences des auditeurs.

Chacun repart avec une petite graine à faire germer, y compris pour l’équipage pour tester des outils d’animation. L’apprentissage tiré aide à faire évoluer le format et à répondre aux attentes des auditeurs.

Les avantages de la culture apprenante sont multiples : cohésion d’équipe, bien-être au travail, évolution des salariés et bénéfices pour la stratégie d’innovation de l’entreprise. Cependant, pour mettre en place une organisation apprenante, l’adhésion de la direction est essentielle. Ainsi portée par les dirigeants de l’entreprise, une approche systémique, c’est-à-dire, une vision de l’ensemble, plus globale, ET partagée par tous, est également une des clés de la transformation agile. Dans ce premier épisode de la saison 4 du podcast, Stéphanie Leboucher développe également le concept de compétences visibles et invisibles, autre composante de l’acquisition de nouveaux savoirs. Vous serez d’ailleurs surpris de découvrir vos compétences informelles et l’importance de les mettre en action ! 

→ Rendez-vous sur Club House le 15 mars où vous pourrez poser vos questions à notre expert en organisation apprenante

→ Venez explorer et développer votre culture apprenante dans le labo Clubhouse ! C’est tous les mardis à 18 h 00 (heure de Paris) et 12 h 00 (heure de Montréal).